L’association OrbiMob veut faire du Massif central une vitrine de la mobilité durable

Lors du dernier jour du Sommet de l’élevage 2025, à Cournon d’Auvergne, l’association OrbiMob a présenté sa volonté de faire du Massif central un exemple en matière de transformation des mobilités territoriales. Focus sur les engagements et les projets de l’association.

« L’Auvergne c’est le monde », déclare le président de l’association OrbiMob, Patrick Oliva. L’idée est claire : donner à l’Auvergne et plus globalement au Massif central l’étiquette de laboratoire régional en termes de mobilités durables. Ce vendredi 10 octobre, OrbiMob a clos le Sommet de l’élevage 2025, à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme) avec une conférence intitulée « Mobilité, ruralité et durabilité ». Créée en 2018, OrbiMob accompagne les territoires dans la mise en place de solutions concrètes pour une mobilité plus durable.

Des projets innovants, mais surtout ambitieux pour l’avenir

Pour Patrick Oliva, les banalités souvent mentionnées dans les discours médiatiques ou politiques à l’égard de la mobilité ne sont pas ce qui permettra un avenir durable. « Ce n’est pas en faisant trois trains en plus qu’on va y arriver. Et ce n’est pas en ayant 10 % de covoiturage en plus qu’on va tout régler », lâche le militant associatif.

Depuis sa création, l’association a mis en place plusieurs projets pour tenter de faire progresser le Massif central sur ces questions de durabilité. En 2023, par exemple, l’Université Clermont-Auvergne a accompagné la structure pour créer « OrbiMob’Académie », un programme interdisciplinaire, disponible de la licence au doctorat ou en formation continue, qui aborde la transition des mobilités dans les domaines de la technologie, de l’écologie, du social et de l’économie. Ce projet permet aux étudiants, mais aussi aux salariés d’entreprises et de la fonction publique de travailler sur ces thématiques.

Quelles initiatives sont déjà envisagées ? Plusieurs idées d’innovations. Par exemple, une étude sur un potentiel RER métropolitain clermontois (comme c’est le cas dans plusieurs villes de France). Les membres de cette académie travaillent sur le développement d’un service express régional métropolitain. Un RER toutes les 30 minutes reliant Clermont-Ferrand à Riom, Volvic, Vertaizon et Vic-le-Comte. Un moyen de se déplacer sur grande distance en plus des TER déjà présents. Pour le moment, l’idée d’un RER est encore en étude, mais pourrait se développer à l’avenir.

Autre initiative portée par l’association : le défi « Cap ou pas cap ». L’objectif est de limiter l’utilisation de la voiture thermique pendant 30 jours afin d’inciter les habitants et les entreprises aux alentours de Clermont-Ferrand à tester d’autres modes de transport. En juin dernier, 106 personnes ont participé à ce défi, ce qui a permis d’améliorer la qualité de l’air de la ville. Le succès est tel qu’OrbiMob a décidé d’organiser une quatrième édition en novembre 2025.

Partir du Massif central pour aller plus loin

Tout au long de cette conférence, le président d’OrbiMob, ancien cadre de chez Michelin, tente de convaincre de l’importance de concevoir une véritable stratégie pour développer au mieux la mobilité, en partant d’une zone : le Massif central. « Et si le Massif central était le premier territoire à se doter d’une vraie stratégie, réaliste et complète, pour améliorer et transformer ses mobilités ? », interpelle-t-il.

« La mobilité, c’est garantir l’équité d’accès », Patrick Oliva, président d’OrbiMob

La mobilité est au cœur de plusieurs enjeux. Qu’ils soient écologiques, en cherchant à préserver l’environnement, professionnels afin de garantir l’accès à son travail, mais aussi de santé, de sécurité ou encore de loisirs. La mobilité est une notion multifactorielle qui touche plusieurs facettes de la vie des gens. C’est la raison pour laquelle OrbiMob croit tant au développement d’une stratégie basée sur ces enjeux territoriaux. « La mobilité c’est garantir l’équité d’accès » rappelle l’ancien cadre de chez Michelin.

Dernièrement, l’association a organisé son premier : « Sommet des mobilités territoriales durables ». L’objectif ? Présenter ce qu’elle a déjà réalisé depuis son existence en démontrant l’importance de ce qu’elle prône. Un événement qui a rassemblé plusieurs acteurs de la vie sociale : des élus locaux aux chefs d’entreprise, en passant par les chercheurs et les citoyens. À présent, Patrick Oliva affirme qu’une stratégie écrite sera présentée d’ici 2026 et invite déjà les plus curieux à venir en discuter les 22 et 23 septembre 2026.

Enzo Amirault